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Document mis en ligne le 22 novembre 2018
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Dans les années 90, on pensait avant tout à ne pas perdre de temps : on pensait « télétravail », « télémédecine », « téléadministration »... C’était le temps des autoroutes et du TGV. Les territoires se structuraient par le rail et les routes, on allait le structurer également par l’information, les « autoroutes de l’information ». On n’aurait plus à sortir de chez soi.

Désillusion : ceux qui communiquent sont aussi ceux qui bougent. C’est que le lien social se crée aussi dans le train, l’aéroport ou l’avion. Ceux qui n’ont pas ou peu de lien social ne bougent pas non plus.

Le lien par la communication est aussi devenu le lien local, ressemblant au téléphone dans l’expression de la sociabilité, marqué par un ancrage territorial : sur les réseaux, les gens aiment mettre en avant leur territoire, plus que leurs données personnelles.

Et si les administrations, les services publics, les banques, ont cru pouvoir se passer de présence sur les territoires, ils ont rapidement perçu la nécessité d’un réseau physique.

Le numérique, c’est aménager, ou déménager le territoire ? Est-ce une aide, ou quelque chose qu’on subit ?

C’est à ces questions que Jacques-François Marchandise tente d’apporter des réponses expertes.

Jacques-François Marchandise est chercheur et prospectiviste, professeur des universités associé à l’université Gustave-Eiffel (sociologie du numérique). Il a cofondé la Fing, association qu’il a codirigée et dirigée de 2000 à 2022, conduisant des questionnements sur les potentiels de la société numérique. Il explore notamment les enjeux et les formes de l’innovation dans un monde incertain : enjeux d’inclusion, d’appropriation et de maîtrise, enjeux de transition écologique, démocratie et rôles de la société civile, mutations du travail et de l’activité, transformations de l’action publique, développement territorial. Il a conduit ou participé à de nombreuses stratégies et feuilles de route numériques territoriales (régions, départements, métropoles et agglomérations).
Chercheur associé au CREAD (Rennes) et à l’Institut Mines Telecom, il a coordonné le projet de recherche ANR Capacity(Fing+Telecom Bretagne+Rennes2, 2015-2018), portant sur les réalités du pouvoir d’agir à l’ère numérique, sujet qui reste au cœur de ses recherches. Il a été co-titulaire avec Milad Doueihi de la chaire de recherche du collège des Bernardins « L’Humain au défi du numérique » (2015-2017). Il a conçu et piloté le programme collectif "RESET-Quel numérique voulons-nous ?" (2019-2022) impliquant un ensemble d’acteurs publics, privés et associatifs autour d’une réinvention du numérique fondée sur le développement humain et articulée avec la transition écologique.