Dan Durrant est maître de conférences en planification des infrastructures à la Bartlett School of Planning de l’University College London (UCL). Ses recherches portent sur la gouvernance des grands projets d’infrastructure, avec une attention particulière au rôle de la société civile dans l’élaboration de ces projets. Il a mené des études approfondies sur des mégaprojets controversés tels que la ligne à grande vitesse britannique HS2 et la liaison fixe du Fehmarn Belt entre l’Allemagne et le Danemark.
Il dirige actuellement le groupe de recherche Post-Growth Planning qui a organisé de nombreux événements, publié des ouvrages et des articles scientifiques sur la manière dont l’urbanisme répond au constat que la poursuite de la croissance est incompatible avec la lutte contre les crises écologiques et sociales actuelles.
Ses intérêts de recherche incluent la participation dans la planification des infrastructures, la gouvernance et le financement du développement urbain, ainsi que la façon dont les visions spatiales et sociétales légitiment les coûts et les perturbations liés aux mégaprojets.
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Territoires et mobilités 2025Mission d’étude23 mai 2025Après l’abandon de High Speed 2 : quelles orientations pour les grands investissements de transport au Royaume-Uni ?Lancé en 2009, le projet ferroviaire« High Speed Two » (HS2) était initialement conçu comme un« moteur de croissance » stratégique, visant à décongestionner la West Coast Main Line, à stimuler la croissance économique et à réduire les disparités régionales entre le nord et le sud de l’Angleterre. Cependant, ce projet ambitieux a connu des réductions significatives au fil des ans. Les liaisons initialement prévues, notamment la connexion directe à HS1 (Channel Tunnel Rail Link) et un embranchement vers l’aéroport d’Heathrow ont été abandonnées, respectivement en 2014 et 2015, invoquant des coûts élevés et une complexité accrue. En 2021, le tronçon Est reliant Leeds a été annulé, privilégiant la modernisation des infrastructures ferroviaires régionales existantes. Enfin, en octobre 2023, l’extension nord vers Manchester a également été abandonnée, la ligne se terminant désormais à Birmingham.
Ces coupes budgétaires importantes soulèvent plusieurs questions cruciales : quelles sont les implications plus larges de l’abandon d’un projet d’infrastructure d’envergure ? Cela pourrait-il marquer la fin des« grands projets » en Grande-Bretagne ? Quels nouveaux arbitrages financiers doivent désormais être envisagés ? Quels défis en matière de durabilité posent les grands investissements dans les infrastructures de transport au Royaume-Uni ? Quels modèles de financement alternatifs pourraient être viables ?
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