Villes durables : quel projet social ?
Le thème du séminaire de septembre a pu être abordé sous plusieurs angles au cours des deux journées nantaises.
Innovation économique, excellence culturelle, capitale verte européenne : Nantes semble collectionner les honneurs. Au-delà des labels et des récompenses, une introduction politique aux partis-pris et aux lignes de force de la stratégie nantaise.
Johanna Rolland, Maire de Nantes, a ouvert les journées :
« Jeu à la nantaise » : Johanna Rolland le définit comme la rencontre entre politiques, acteurs économiques et sociaux, et citoyens. Un jeu qui passe par la transcription des valeurs dans l’action de la collectivité, par exemple en étendant les réseaux de chaleur, en assurant un approvisionnement « bio » dans les cantines scolaires sans augmentation de tarif, en multipliant par deux le budget « éducation - recherche »... Pour autant, l’ambition nantaise n’est pas de se transformer en mégalopole : « Nantes doit rester une ville facile ».« L »amour de la France ne passe pas que par Paris, il faut laisser aux territoires la capacité d’innover, d’expérimenter".
L’Ihedate ne s’interdit pas de faire appel aux scientifiques : en l’occurrence, Luc Abbadie, écologue (professeur à l’Université Pierre et Marie Curie où il enseigne
l’écologie générale, l’écologie fonctionnelle et la biogéochimie, directeur du l’Institut d’Écologie et des Sciences de l’Environnement de Paris (CNRS, IRD, INRA, UPMC, UPEC, UPD).
« La ville est un système écologique et social » : plutôt que de se laisser aller aux idées du déclin, ne faudrait-il pas mobiliser les énergies pour passer à la suite ? On peut être « catastrophiste » et de ce fait même en appeler à la coopération entre scientifiques, politiques et citoyens.