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Document mis en ligne le 18 mars 2016
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Le territoire n’a pas le monopole de la politique. La société en réseau, devenue une évidence, produit son propre espace démocratique, par la connexion entre des personnes, dans la proximité ou pas.

L’économie du partage ne définit pourtant pas, de façon universelle, un espace politique : il y faut un système de valeurs, des conflits, des règles, des arbitrages. Une Amap peut recouvrir diverses pratiques : assumer une position politique sur la production agricole, mais aussi être une simple coopérative d’achat. « L’espace politique ne sort pas tout casqué du fait du réseau ».

Aussi ne faut-il pas rejeter le « territoire », au nom de son enfermement ou de ses limites, mais le croiser avec ce qu’apportent les réseaux, ces derniers apportant la dynamique sociale quand les premiers disposent d’ingénierie politique, de légitimité, et d’outils bien rodés.


Martin Vanier fait trois propositions :
– Voter : « il faut pouvoir voter aussi sur les réseaux » ;
– Reconnaître une démocratie contributive, s’exprimant dans des actes et la fabrique de biens communs,
– Procéder au ré-enchâsser démocratique des outils techniques : SIVU, syndicats mixtes, SEM, agences... « tous ces machins dont les élus sont administrateurs », qui font l’essentiel de nos fluides, de nos biens, de nos services - mais restent en 2e ou 3e ligne, bien loin de nous. « Il faut ouvrir les boîtes ».

Martin Vanier est géographe, consultant chez Acadie et professeur à l’Ecole d’urbanisme de Paris. Après une thèse consacrée à l’industrie de la bonneterie à Troyes, ses travaux ont porté sur la géographie urbaine, les métropoles et les espaces périurbains. Il a enseigné à l’Institut d’urbanisme de Lyon (1991-1997) et à l’Université du Québec à Montréal (1998) et a été professeur à l’université de Grenoble. Il a cofondé l’UMR PACTE à Grenoble et dirigé son laboratoire « Territoires » (2003-2007). Il a été le conseiller scientifique du dernier programme de prospective de la Datar (ANCT), « Territoire 2040 ». Il est particulièrement sensible aux questions de prospective et de gouvernance.

Derniers ouvrages parus :
– Le temps des liens. Essai sur l’anti-fracture, Ed de l’Aube 2024
– La prospective au temps du coronavirus, PUG, coll Le virus de la recherche, juin 2020.
– Demain les territoires. Capitalisme réticulaire et espace politique, Éditions Hermann, 2015.
– Villes, territoires, réversibilité, Éditions Hermann, 2012.