Exemples de recherches:
  • enfant étranger : les textes contenant «enfant» et/ou «étranger»
  • +enfant étranger : les textes contenant obligatoirement «enfant», éventuellement «étranger»
  • "enfant étranger" : les textes contenant exactement la séquence «enfant étranger»
S’identifier 🔒
Document mis en ligne le 21 février 2016
La médiathèque de l'Ihédate propose une sélection de vidéos, interventions, textes, synthèses, choisie dans les archives de l’institut. Les documents de la médiathèque sont accessibles librement sur notre site Web, n'hésitez pas à référencer ces pages si leur contenu vous intéresse. Les archives de l'Institut contiennent bien plus de documents encore – notamment plus d'un millier de vidéos–, dont l'accès est réservé à nos auditeurs actuels et passés.

Pierre Veltz dresse un constat : les sources de la performance ont changé, parce que l’on a changé de monde. Le monde taylorien de la production de masse et de l’automatisation du travail humain, s’il a fonctionné, ne fonctionne plus. Les bonds de productivité, en Europe, ont été source de notre prospérité : le modèle, dans les années 8, est devenu contreproductif, non seulement parce qu’il ne satisfaisait plus les salariés, mais aussi parce que le management s’est rendu compte que les choses ne marchaient plus de la même façon. La performance attendue est devenue plus complexe. La distinction entre les secteurs en compétition par les coûts et les secteurs en compétition par la qualité est devenue moins nette. Dans la production de masse elle-même, la qualité et la variété des produits, la nécessité d’innover en permanence, sont devenues importantes - ce qui ne s’obtient pas de la même manière que la réduction des coûts. « La qualité est l’affaire de tous » n’a pas été seulement un slogan managérial : elle dépend aussi des relations entre les acteurs, entre ceux qui ont pensé le produit, ceux qui ont conçu le process, et les opérateurs... avec, en outre, le « retour client ». La performance alors, dans un marché où les sollicitations sont plus complexes, ne fonctionne plus avec les vieilles recettes du taylorisme. La performance vient de la capacité des acteurs à se parler, au sein de l’entreprise, et progressivement avec les partenaires et les clients.
« La productivité, c’est économiser du temps » - l’économie de Smith et Taylor en passant par Marx - ne marche plus : la performance dépend de la qualité des coopérations.


Pierre Veltz est ingénieur de première formation. Il s’est ensuite tourné vers les sciences humaines. Il a dirigé l’École des Ponts et l’Ihédate, qu’il accompagne depuis sa création. De 2008 à 2015, il a mis en place et dirigé l’Établissement public de Paris-Saclay. Ses travaux de recherche et d’expertise portent principalement sur les mutations du système productif, et les dynamiques territoriales. Il a enseigné notamment à l’École des Ponts et à Sciences Po Paris.
Pierre Veltz est président du conseil scientifique de l’Ihédate. Il est membre de l’Académie des Technologies, Grand Prix de l’urbanisme 2017.

Parmi ses ouvrages :

– L’économie désirable. Sortir du monde thermo-fossile, Seuil, 2021.
– La France des territoires, défis et promesses, Éditions de l’Aube, 2019.
– La société hyper-industrielle. Le nouveau capitalisme productif, Seuil, 2017.
– Mondialisation, villes et territoires, une économie d’archipel, PUF, (1996, rééd. 2014).
– Repenser l’économie par le territoire, La Tour d’Aigues, Éditions de l’aube, 2012.
– Des lieux et des liens, Éditions de l’Aube, 2012.
– La grande transition, Éditions du Seuil, 2008, 260 p. - Paris, France, Monde.