Cycle 2017 · Session 1
Mobilités internationales : un nouvel espace-temps ?
Après la séance inaugurale, cette session poursuit l’exploration des rapports entre nomades et sédentaires. La mobilité se mondialise. Les migrations internationales sont, depuis trente ans, redevenues un phénomène majeur après la grande vague de migrations vers les « pays neufs » au tournant du XXe siècle. Avant même ce qu’il est convenu d’appeler « la crise des réfugiés », les pays de l’OCDE enregistraient plus de 4 millions d’entrées permanentes chaque année en provenance de pays tiers. Le développement du temps libre dans les pays riches ou émergents engendre une croissance continue du tourisme, de l’ordre de 4% par an ; en 2016, plus d’un milliard de touristes ont franchi une frontière. Cette internationalisation des mobilités compose un nouvel espace-temps, dans lequel nos territoires tentent de se situer. Elle cristallise aussi les tensions. Nomadisme des élites vs sédentarité des classes populaires ? Migrants contre nationaux ? Touristes contre autochtones ? Demande d’autorité vs revendication d’autonomie ? Ces oppositions existent, elles peuvent s’exacerber, mais ne sauraient figer les mutations profondes dont la société de mobilité est porteuse.