« La mondialisation passe par la mer » : Antoine Frémont ouvre son propos par l’image séduisante d’une bouteille flottant dans un océan idyllique. On rêverait de s’y baigner !
Soubassement invisible, ou presque, de la mondialisation, l’espace maritime que l’on fantasme « si naturel » est devenu un territoire aménagé et exploité : routes maritimes, ports, techniques logistiques, ont permis aux sociétés de s’approprier les océans et leurs interfaces à terre.
Les « géants des mers » sont bien sûr les navires, dont la longueur a pu être portée à 400 mètres. Ce sont aussi de grandes alliances de chargeurs : c’est ainsi que l’alliance géante Maersk, MSC, CMA-CGM fait voguer 255 navires, et que la « Grand Alliance » de HL, NYK, OOCL et MISC en possède 340. Le trafic commerial représentait un milliard de tonnes en 1960, il en représentait neuf en 2011 !
Voir aussi : Échanges maritimes, prendre la mer sans prendre l’eau
Pour en savoir plus :
Frémont Anne et Antoine, 2015, Géographie des espaces maritimes, La documentation photographique, Paris, La documentation française, n°8104