Face aux enjeux écologiques et aux inégalités sociales et territoriales, la régulation de la mobilité se heurte à un paradoxe : d’une part, la mobilité est indispensable pour accéder aux ressources et d’autre part, certaines de ses formes contribuent fortement au bilan énergétique et environnemental global. Cette intervention propose une analyse critique du droit à la mobilité et questionne la possibilité d’ouvrir la question de l’accès aux ressources au-delà du seul domaine des transports.

Caroline Gallez est directrice de recherche à l’IFSTTAR au sein du Laboratoire Ville Mobilité Transport. Elle s’intéresse à la mobilité, à ses représentations, à ses pratiques et aux politiques publiques qui l’organisent et la régulent, notamment à l’échelle des espaces urbanisés. Titulaire d’un doctorat en sciences économiques et économétrie (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne) et habilitée à diriger des recherches en aménagement de l’espace et urbanisme (Université Paris-Est), elle mobilise une approche pluridisciplinaire pour éclairer les relations entre les « manières de voir » et les « manières d’agir » sur la mobilité. Ses recherches ont notamment porté sur l’évolution des politiques de mobilité urbaine, les relations entre intercommunalités et transports publics urbains, la coordination entre transport et urbanisme, les inégalités d’accès aux aménités urbaines, les stratégies d’action locales pour la transition énergétique. Elle dirige l’école doctorale Ville, Transports et Territoires d’Université Paris-Est.