L’eau, entre trop plein et trop peu

Le réchauffement climatique perturbe le cycle de l’eau et accentue les phénomènes extrêmes : pluies violentes et inondations mais aussi longues périodes de sécheresse, baisse du débit des rivières et appauvrissement des nappes phréatiques. Il en résulte un désajustement croissant, dans le temps et dans l’espace, entre les besoins en eau et les ressources hydriques. Les différents leviers mobilisables pour s’adapter à cette nouvelle donne s’ancrent dans des visions antagonistes où s’affrontent les partisans de la maîtrise et de l’optimisation du « gisement  » par le stockage à ceux des solutions fondées sur la nature et de la sobriété. Comment arbitrer de manière équitable et transparente les conflits entre usages concurrents de la ressource ? Quelle gouvernance de la politique de l’eau entre géographie physique des bassins hydrographiques et découpages administratifs ? Quels enjeux financiers, quels mécanismes de solidarité ?