Mobilité de longue distance et chaines d’approvisionnement : quelles marges de manœuvre ?

Cette session abordera à la fois les mobilités de personnes à longue distance et la logistique (des chaînes de valeurs mondialisées à la logistique urbaine). Ces sujets seront replacés dans leur contexte global, celui d’une circulation croissante des personnes pour le tourisme et les affaires, mais aussi le travail quotidien (grands mobiles). Toutefois la crise sanitaire, les précautions qui l’accompagnent et le ralentissement de l’activité touchent aujourd’hui très fortement les déplacements, en particulier à longue distance, du moins en Europe. On s’efforcera de distinguer si des modifications durables de comportement perdureront à la crise, comme la substitution partielle des télécommunications aux déplacements physiques, tout en comparant les situations dans diverses régions du monde.
La logistique permet l’échange intensif à longue ou très longue distance de composants matériels et de produits entrant dans des chaines de valeur globalisées. La crise sanitaire a révélé la vulnérabilité de certaines de ces chaînes, y compris pour des produits essentiels. Par ailleurs, l’impératif de réduire les émissions de gaz à effet de serre concerne massivement le transport, activité à la source de 30% des émissions en France (et 25% en Europe). On envisagera les perspectives d’évolution de la logistique, en termes technologiques (mutation énergétique), organisationnels (mutation numérique, transfert modal), sociaux (conditions de travail et emploi) et territoriaux (réallocation d’activité à l’échelle de l’Europe et de la Méditerranée, « circuits courts  », aménagement logistique).

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