Le secteur du transport représente 30% des émissions intérieures de gaz à effet de serre et il est le seul dont le niveau d’émissions reste supérieur à celui de 1990. Alors que nos mobilités sont – et resteront probablement – dominées par la route, les décarboner totalement d’ici 2050 apparaît comme une gageure. Les récentes tentatives de tarification et de régulation de la circulation automobile montrent qu’il s’agit d’un sujet politiquement inflammable. Peut-on concilier cohésion sociale et territoriale et neutralité carbone ? Quelles priorités se donner compte tenu du coût des options en présence, de leur acceptabilité sociale et de toutes les externalités qu’elles emportent, en termes d’environnement, de santé, d’équilibre des territoires, etc. Quelle gouvernance des mobilités pour aligner les différentes parties prenantes ?
- Matière à penser 10 octobre 2024 Métropole de Bordeaux
- Introduction par Philippe Duron, Manon Loisel et Sandra Moatti 10 octobre 2024
- Débats mouvants 10 octobre 2024 Après avoir été longtemps cantonnées à des débats techniques réservés aux ingénieurs, les mobilités (et la promesse de leur décarbonation) sont désormais des sujets politiques, qui suscitent des discussions dans des arènes plus vastes, notamment sur les réseaux sociaux. Cet exercice sera l’occasion de balayer quelques controverses et de proposer aux auditeurs de prendre position.
- Pause 10 octobre 2024
- Mobilités et décarbonation : où en sommes-nous ? Quelles sont les marches à franchir ? 10 octobre 2024 Le secteur des transports est le premier émetteur de gaz à effet de serre en France. Il représente de l’ordre de 30 % des émissions nationales, dont 20 % pour la seule mobilité des personnes. C’est aussi le seul secteur en France dont les émissions sont supérieures à 1990. L’écart avec les objectifs apparaît de plus en plus important au fil des années. Les 5 leviers de réduction des émissions de la stratégie nationale bas-carbone (SNBC) seront présentés et leur contribution à l’évolution passée des émissions sera développée, afin d’expliquer les tendances de ces dernières années et le retard pris sur les objectifs climatiques. Enfin, les scénarios d’évolution de la mobilité, fondés sur les tendances actuellement observées et les attentes sociétales, seront envisagés. Il s’agira in fine d’identifier la contribution possible des différents leviers pour aller vers une mobilité compatible avec les engagements climatiques de la France.
- Questions, échanges 10 octobre 2024
- Mobilités : de la course à la vitesse économique à la recherche du « bien commun » 10 octobre 2024 En France et en Europe, les politiques publiques ont longtemps encouragé les déplacements motorisés. Combinés à la hausse tendancielle du pouvoir d’achat, ces choix ont conduit à un accroissement tendanciel des distances parcourues, sous-produit de la hausse de la « vitesse économique ». Mais depuis le début du XXIe siècle, de nouvelles priorités s’imposent, les engagements climatiques modifient progressivement ce que l’on entend par « bien commun ». Les mobilités, dans leurs trois composantes (transports, activités, localisations) voient leur régulation entrer progressivement dans une nouvelle ère où se mêlent action par les prix et action sur les quantités. Jusqu’où pourraient aller ces transformations ?
- Déjeuner 10 octobre 2024
- Visites en quatre groupes : 10 octobre 2024
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Groupe 1 : Pôle d’échange multimodal de la gare de St Jean Avec Sophie Bellagarde, Bordeaux Métropole
10 octobre 2024
10 octobre 2024
Depuis 2015, la gare St-Jean connaît une augmentation de fréquentation de 8,5 % par an, la plus forte des grandes gares régionales. Le pôle d’échanges multimodal (PEM) de Bordeaux est un carrefour majeur pour les correspondances entre diverses lignes ferroviaires (TGV, Intercités, TER, RER Métropolitain), le réseau de transports en commun (tram, bus, bus express, cars...) et les autres modes de déplacement (marche, vélo, auto, taxi, moto, trottinette...).
Créé dans les années 2000 à l’occasion de l’arrivée du tramway, Le PEM a connu plusieurs évolutions, notamment avec la construction en 2017 du hall 3 côté Belcier, pour accueillir la Ligne à Grande Vitesse Paris-Bordeaux. De nouveaux enjeux nécessitent de repenser son fonctionnement à moyen et long termes. En effet, cette croissance du trafic va se poursuivre avec le développement des trois lignes du RER Métropolitain. Ainsi, en 2030, on attend un doublement des flux de voyageurs en période de pointe hebdomadaire. - Groupe 2 : Mobilité dans les quartiers populaires : quartier Grand Parc Avec Antonio Gonzalez Alvarez, Bordeaux Métropole 10 octobre 2024 Ces vingt dernières années, l’alliance entre rénovation urbaine et développement des transports en commun a permis d’améliorer la desserte des quartiers populaires. Mais aujourd’hui, les habitantes et habitants des QPV apparaissent comme les grands oubliés de la décarbonation des mobilités. Malgré un taux de motorisation plus faible, la dépendance à la voiture les touche aussi. Cette visite dans le quartier Grand Parc sera l’occasion de comprendre les mobilités dans les quartiers populaires, et d’analyser les facteurs de changements et (surtout) d’inertie. Où pourraient se développer les véhicules électriques ? Quel traitement des modes doux ? L’offre de transports en commun est-elle adaptée aux pratiques des habitants ? Pourquoi un si faible usage du vélo ?
- Groupe 3 : Mobilité et aménagement : quartier Ravezies – le Bouscat Avec Amandine Lasvacas, Fabrique de Bordeaux Métropole 10 octobre 2024 Comment articuler aménagement urbain et mobilités ? Comment un aménageur telle que la Fabrique de Bordeaux Métropole (La Fab), société publique locale créée en 2012, aborde-t-il cette question, avec quels instruments, quels freins ? Nous visiterons quelques projets dans le secteur Ravezies-Bouscat, qui s’inscrivent dans deux programmes : « Habiter, s’épanouir – 50 000 logements accessibles par nature » qui vise la production de logements abordables pour les ménages modestes de la métropole ; et « Entreprendre, travailler dans la métropole », pour une offre foncière et immobilière à vocation économique, diversifiée et bien répartie sur le territoire.
- Grand Port Maritime de Bordeaux et logistique fluviale Avec Vanessa Lodié 10 octobre 2024 Peut-on relancer le fret fluvial sur la Garonne ? Vanessa Lodié, spécialiste de la supply chain au sein de l’agence de développement économique ADI Nouvelle-Aquitaine, nous présentera l’initiative lancée par une poignée de chargeurs de Damazan et l’accompagnement de tout un écosystème public-privé pour utiliser la voie d’eau au profit du transport de marchandises dans un contexte d’hégémonie du routier. L’occasion de comprendre les multiples difficultés auxquelles se heurte un tel projet : multiplicité des parties prenantes, absence de modèle économique, mauvais état des infrastructures, contraintes sociales et réglementaires… Ces obstacles nombreux et un coût très supérieur à celui du transport routier condamnent-ils définitivement la voie d’eau ?
- Le tournant de la planification écologique sur fond de raréfaction des ressources 10 octobre 2024 La planification écologique des mobilités marque des choix très forts : la régénération et la modernisation du fer, l’accélération des projets de systèmes métropolitains régionaux, l’adaptation et la transition des routes existantes, une trajectoire ambitieuse d’investissement du côté de la voie d’eau. Selon les conclusions du conseil d’orientation des infrastructures - COI, l’effort collectif de l’ensemble des partenaires devrait ainsi être porté à 175 milliards d’euros à l’échelle des deux quinquennats prochains, et il mobiliserait notamment plus de 55 milliards d’euros d’engagements de crédit de l’agence de financement des infrastructures de transport - AFIT France dans ces dix années. Comment faire face à ce mur d’investissements ?
- Questions, échanges 10 octobre 2024
- 80. « Y-a-t-il un pilote dans l’auto ? » Comment réussir la transition énergétique de la route ? 10 octobre 2024 Parce que les transports routiers sont massivement dominants et le resteront dans les années à venir, une politique publique de la route est nécessaire. Elle reste aujourd’hui lacunaire et morcelée. Qu’il s’agisse de déployer les bornes de recharge, de développer les usages alternatifs de la route et à la route, de favoriser l’intermodalité en enrichissant les services autour des hubs, d’adapter l’infrastructure au changement climatique, tous ces chantiers requièrent d’associer de multiples parties prenantes. Cet échange avec des auditeurs experts permettra de mieux comprendre le “qui fait quoi” et de décrypter des enjeux variés de la transformation de la route et de ses usages (covoiturage, électrification, car express…).
- Comment désengorger la métropole bordelaise ? 11 octobre 2024 Métropole de Bordeaux Bordeaux est régulièrement placée en haut du palmarès des villes les plus embouteillées du pays. Alors que la métropole bordelaise continue à attirer de nouveaux habitants et visiteurs, la nécessité de solutions de transport efficaces devient cruciale. Après un état des lieux, Clément Rossignol Puech, vice-président de Bordeaux Métropole en charge des stratégies des mobilités et des mobilités alternatives, nous présentera les grandes lignes des actions en cours ou projetées, de leurs progrès et points d’achoppement…
- Questions, échanges 11 octobre 2024
- Table-ronde : TGV Bordeaux-Toulouse, une ligne controversée 11 octobre 2024 Toulouse à trois heures de Paris en 2030, contre quatre actuellement. C’est la promesse de la ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse. Si le plan de financement est officiellement bouclé, pour un coût estimé à 14,3 milliards d’euros (40 % Etat, 40 % collectivités locales d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine et 20 % Union européenne), le brouillard grandit sur les engagements de chacun, notamment de l’Etat et de son plan à 100 milliards en faveur du ferroviaire d’ici à 2040, promis par Elisabeth Borne en février 2023. Parallèlement, le projet reste contesté, les élus écologistes et les associations environnementales lui préférant un réaménagement de la ligne actuelle.
- Questions, échanges 11 octobre 2024
- Pause 11 octobre 2024
- Le bel avenir des RER métropolitains ? 11 octobre 2024 Lancés par une annonce du président de la République en novembre 2022, suivie par le vote d’une loi le 28 décembre 2023, les “services express régionaux métropolitains” (SERM) visent à renforcer les réseaux de transports en commun dans les grandes aires urbaines pour réduire la dépendance à la voiture. Si 24 dossiers ont été labellisés entre juin et juillet derniers - dont celui de Bordeaux - le bouclage des projets achoppe sur la question des financements…
- Questions, échanges 11 octobre 2024
- Déjeuner 11 octobre 2024
- Décarboner la logistique 11 octobre 2024 Le transport de marchandises et la logistique sont indispensables à l’activité économique. La valeur de leur production est de l’ordre de 10% du PIB français et elles mobilisent 1,8 million d’emplois. Mais le fret est aussi responsable du tiers des émissions de GES du secteur des transports (qui représente lui-même 30% des émissions nationales). Quelles sont les marges de manœuvre, techniques et organisationnelles, pour réaliser la décarbonation du transport de fret et des autres activités logistiques ?
- Questions, échanges 11 octobre 2024
- Débriefing de la session 11 octobre 2024