Toulouse à trois heures de Paris en 2030, contre quatre actuellement. C’est la promesse de la ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse. Si le plan de financement est officiellement bouclé, pour un coût estimé à 14,3 milliards d’euros (40 % Etat, 40 % collectivités locales d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine et 20 % Union européenne), le brouillard grandit sur les engagements de chacun, notamment de l’Etat et de son plan à 100 milliards en faveur du ferroviaire d’ici à 2040, promis par Elisabeth Borne en février 2023. Parallèlement, le projet reste contesté, les élus écologistes et les associations environnementales lui préférant un réaménagement de la ligne actuelle.
Christophe Huau est directeur de l’agence du Grand Projet Ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), créée par SNCF Réseau. Diplômé de l’École nationale des travaux publics de l’État et de l’ESCP, il possède une vaste expérience dans le domaine des infrastructures ferroviaires. Auparavant, il était directeur territorial de SNCF Réseau en Bretagne et en Pays de la Loire où il a supervisé des projets majeurs. De 2011 à 2018, il a dirigé le projet de la LGV Sud Europe Atlantique, de Tours à Bordeaux. L’agence GPSO, qu’il dirige désormais, a pour mission de réaliser les nouvelles lignes et gares entre Bordeaux, Toulouse et l’Espagne, ainsi que les aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux et au nord de Toulouse.
François Poupard, ingénieur général des ponts des eaux et forêts, est directeur général des services de la Région Nouvelle-Aquitaine depuis 2019. Après un début de carrière sur la thématique du logement au sein du ministère de l’Équipement, à la direction de l’habitat et de la construction, puis à la direction régionale de l’équipement d’Ile-de-France, François Poupard a été directeur du service de la sécurité et de l’exploitation de la route, avant de préfigurer et rejoindre en 2008 la direction des routes d’Ile-de-France comme directeur de l’exploitation. Conseiller en charge du pôle « Urbanisme, circulation, transports, propreté, environnement, espaces verts, architecture, patrimoine, espace public, eau et assainissement » au cabinet du maire de Paris, Bertrand Delanoë, de 2008 à 2012, il est ensuite directeur adjoint du cabinet du ministre des transports Frédéric Cuvillier en 2012, puis directeur général d’Eau de Paris.
Il est ensuite directeur général des infrastructures et des transports au ministère de la Transition écologique et solidaire, de fin 2014 à février 2019.
Clément Rossignol Puech est maire de Bègles depuis 2017, successeur de Noël Mamère, et vice-président de Bordeaux Métropole en charge des stratégies des mobilités et mobilités alternatives. Conseiller municipal depuis 2008, il est aussi chercheur au CNRS dans le domaine de la physique des nanosciences et en épistémologie des sciences.
Gilles Savary est un économiste diplômé de l’université de Bordeaux, où il a été enseignant-chercheur avant de devenir professeur à Sciences Po Bordeaux. Sa carrière s’est orientée vers l’action publique grâce aux lois de décentralisation Defferre de 1982, ce qui l’a conduit à travailler au sein de cabinets de plusieurs institutions locales, notamment en Aquitaine. Il a été vice-président du Conseil régional d’Aquitaine, puis député européen de 1999 à 2009, où il a notamment présidé l’intergroupe « Ciel et espace » au sein de la Commission des transports. Élu député de la Gironde de 2012 à 2017, il a présidé plusieurs initiatives gouvernementales, comme les Assises ferroviaires et des mobilités, tout en occupant des fonctions dans divers organismes liés aux infrastructures et à la sécurité des transports. Spécialiste des transports, il a participé à l’élaboration de nombreuses législations nationales et européennes sur le sujet. Auteur prolifique, il publie régulièrement dans des magazines spécialisés et dans L’Opinion.