Sciences Po, Centre d’études européennes et de politique comparée
Charlotte Halpernest chercheure en science politique au Centre d’études européennes et de politique comparée de Sciences Po, à Paris. Elle s’intéresse aux transformations de l’action publique, analysées dans une perspective comparée en Europe et au-delà. Ses recherches et enseignements portent sur les politiques de l’environnement et de la ville durable, la gouvernance des transitions écologiques dans les secteurs de la mobilité et de l’énergie, et les conflits autour de la gestion des infrastructures. Elle enseigne à Sciences Po, où elle dirige l’Executive master Gouvernance territoriale et développement urbain, ainsi qu’à AgroParisTech. Elle dirige l’Institut pour les transformations environnementales.
Parmi ses publications : Grenelle de l’environnement, avec D. Boy, M. Brugidou, P. Lascoumes, Armand Colin, 2012 ; Instrumentation de l’action publique, avec P. Lascoumes et P. Le Galès, Presses de Sciences Po, 2014 ; Villes sobres, avec D. Lorrain et C. Chevauché, Presses de Sciences Po, 2018.
Territoires et mobilités 20259 avril 2025BruxellesSession 2 / Dans une gouvernance complexe, comment maintenir le cap ?Suite aux dernières élections, le Green Deal et sa déclinaison Fit for 55, piliers du précédent quinquennat européen, sont susceptibles d’évoluer. Ces stratégies ont fixé un niveau élevé d’ambition pour décarboner la mobilité d’ici à 2050. En parallèle, de nombreux chantiers avancent : l’ouverture du ferroviaire à la concurrence, l’actualisation du réseau transeuropéen des transports (RTE-t), le cofinancement des grands projets d’infrastructures (MIE). Cette session sera l’occasion de décrypter les leviers actionnables au niveau de l’Union européenne, mais aussi d’identifier les changements de cap qui se profilent suite au renouvellement du Parlement européen. Elle permettra aussi de comparer les stratégies de décarbonation des États membres. Dans une perspective plus française, on abordera le millefeuille de la gouvernance (de la route, du rail, des transports en commun) et les enjeux d’acceptabilité des grands projets.
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Territoires et mobilités 2024Session 225 avril 2024Résistances et conflits : la route face à une crise de représentationDans le Tarn, le projet de construction d’un tronçon de 53 kilomètres de l’A69 reliant Toulouse et Castres a conduit depuis plusieurs mois à une forte mobilisation, sur la base d’une coalition entre associations environnementales et scientifiques. Nouvelles déviations ou contournements routiers, tunnels ferroviaires, extensions d’aéroport,… les projets d’infrastructures de transport sont de plus en plus sources de conflits. La perspective de la sortie des énergies fossiles amplifie cette tension, car elle implique des choix énergétiques controversés : réouverture de mines de lithium ou programmation de nouveaux EPR. Lors de cette table-ronde, nous croiserons l’approche par un projet précis (avec Maxime-Yasser Abdoulhoussen, directeur de projet auprès du préfet du Tarn) et une approche plus large de la question de l’acceptabilité (avec Chantal Jouanno, ancienne présidente de la CNDP).
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Résistances et conflits, la route face à une crise de représentation - Yasser Abdoulhoussen
Territoires et mobilités 2024Session 224 avril 2024Introduction : Y a-t-il un pilote pour la transition de la route ?Réduire de 90% les gaz à effet de serre à horizon 2050 constitue un défi majeur pour le secteur des transports, a fortiori du transport routier dans lequel ces mêmes émissions n’ont pas cessé de progresser entre 1990 et 2021. Comment piloter cette transition dans un contexte de gouvernance à niveaux multiples et de morcellement des acteurs ? Quels sont les angles morts de la politique publique de la route ? Comment concilier la prise en compte d’intérêts contradictoires, de la conception des objectifs à leur mise en œuvre ?
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Cycle annuel 20209 décembre 2020Introduction à la sessionL’environnement constitue un domaine d’intervention privilégié de l’Union européenne, et ce depuis plusieurs décennies. Le Pacte vert (Green deal) confirme le renouvellement des priorités, en lien avec la crise climatique et les objectifs de relance. Plusieurs leviers, politiques institutionnels et socio-économiques, sont mobilisés à cette occasion. En l’absence d’une majorité stable au sein du conseil, les relations avec la Commission et le Parlement ont été profondément transformées. A ceci s’ajoutent les transformations des formes de l’action publique européenne, moins interventionniste et davantage fondée sur la mobilisation de parties prenantes. Cette double évolution modifie en profondeur le système européen de gouvernance de l’environnement.
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Cycle annuel 2024Session 7Préserver les ressources écologiques de l’espace français7 - 8 novembre 2024VannesAppauvrissement des sols sous l’effet de l’agriculture intensive, perte massive de biodiversité, dégradation de la santé des forêts et de leur capacité de stockage du carbone, pénuries d’eau douce, érosion du littoral, etc. Bien que ces ressources constituent le socle de l’habitabilité des territoires, elles ont tendance à passer au second plan derrière les objectifs de réduction des émissions de GES. Comment adapter les instruments de l’action publique pour prendre soin d’écosystèmes qui défient les découpages administratifs et impliquent un enchevêtrement d’échelles ? Quelles pistes pour repenser les relations entre territoires à l’aune des solidarités écologiques ? Comment accompagner les agriculteurs et les pêcheurs dans la transition écologique ?
avec
Pierre-Marie Aubert, Vincent Chatellier, Charlotte Halpern, Bertrand Hervieu, François Houllier, Ronan Le Delezir, Christophe Le Visage, Sandra Moatti, Ronan Pasco, François Purseigle
Territoires et mobilités 2024Session 2Gouverner la route24-25 avril 2024ParisPour atteindre les objectifs européens de réduction des gaz à effet de serre, la décarbonation du transport routier est indispensable. Elle suppose d’articuler l’adaptation des infrastructures avec la transformation des véhicules et des usages à toutes les échelles - des autoroutes, dont les concessions arrivent à échéance dans la prochaine décennie, aux rues urbaines. Une politique publique de la route est donc nécessaire, mais elle reste aujourd’hui lacunaire et morcelée. Qu’il s’agisse de déployer les bornes de recharge, de développer les usages alternatifs de la route et à la route, de favoriser l’intermodalité en enrichissant les services autour des hubs, d’adapter l’infrastructure au changement climatique, tous ces chantiers requièrent d’associer de multiples parties prenantes. La transition des mobilités soulève également une redoutable équation de répartition de la charge financière, d’autant que les recettes liées aux carburants fossiles vont progressivement se tarir. La recherche de nouveaux modèles économiques et le choix des priorités seront donc décisifs.
avec
Maxime- Yasser Abdoulhoussen, Vincent Bourquin, Antoine Comte-Bellot, Pierre De Firmas, Emmanuel Dommergues, Philippe Duron, Laurent Franckx, François Gemenne, Rodolphe Gintz, Pierre Guelman, Charlotte Halpern, Chantal Jouanno, Barbara Lenz, Manon Loisel, Pierre Sorbets, Pierre Van Cornewal, Patrick Vieu, David ZambonAccès restreint 🔒
Cycle annuel 2023Session 7Trajectoires de sobriété foncière et projets de territoire09-10 novembre 2023ParisLes scenarios prospectifs se multiplient pour nous projeter en 2050 dans une France et une Europe où l’énergie sera décarbonée, les mobilités propres, l’agriculture bio ... Reste cependant à mettre ces scenarii en cohérence, et à s’accorder collectivement sur l’articulation entre objectifs de long terme et trajectoires de transition. Ceci implique l’élaboration de critères et de méthodes pour arbitrer entre des usages concurrents. Reste surtout à bâtir, à partir de ces contraintes, des projets de territoire qui s’inscrivent dans des trajectoires désirables. Comment changer la culture de l’aménagement pour plus de sobriété foncière ? Quels imaginaires urbains convoquer pour un développement territorial sobre en ressources ? Quels outils d’action foncière et quels leviers de politiques publiques mobiliser ? Sur quels acteurs s’appuyer ? Quelles alternatives proposer ?
avec
Grégoire Alix-Tabeling, Brigitte Bariol-mathais, Gilles Bouvelot, Aurore Colin, Christian Couturier, Hiba Debouk, Béatrice Gilet, Charlotte Halpern, Henri Hasser, Sandra Moatti, Vincent Montrieux, Antoine Pierart, Olivier Ritz, Guillaume Terraillot, Sarah TesseAccès restreint 🔒
Cycle annuel 2021Session 5Les politiques publiques face au vivant14-15 octobre 2021VersaillesUrbanisation galopante, artificialisation des terres, pollutions, déforestation, disparition des espèces… Le temps où nous pouvions puiser dans les« ressources naturelles » comme dans un vaste stock inépuisable est révolu. Les modes d’habiter, de se nourrir et d’interagir entre les végétaux, les animaux et les humains s’en trouvent profondément transformés. Face à ce changement de paradigme, les politiques publiques peinent à définir leurs objectifs, leurs priorités et leurs instruments. Comment repenser les relations entre nature et société ? Quels savoirs faut-il mobiliser ? De nouveaux droits, instruments et modalités d’action sont proposés, comment les intégrer dans les politiques publiques existantes ? Quelles conséquences pour les politiques d’aménagement, agricoles et foncières ? Et au-delà, comment articuler différentes échelles d’action publique, locales, nationales et européennes ?
avec
Gilles Boeuf, Emmanuel Cau, Maylis Desrousseaux, Charlotte Halpern, Bertrand Hervieu, Antoine Jacobsohn, Jean-Noël Jouzel, Sandra Moatti, Amélie Pillet, Grégory Quenet, Hélène SoubeletAccès restreint 🔒
Cycle annuel 2020Session 8L’Europe peut-elle sauver l’environnement ? L’environnement peut-il sauver l’Europe ?09-10 décembre 2020WebconférenceLes pays européens ont délégué de nombreuses compétences à l’Union européenne en matière de protection de l’environnement et de lutte contre le changement climatique. Plutôt en pointe, les Européens ont largement contribué à la signature des accords de Paris sur le climat en 2015. Le bon score des partis verts aux dernières élections européennes témoigne du fait que les citoyens voient dans l’UE la bonne échelle pour progresser. Quels sont les leviers, et quels sont les freins à l’accélération de l’effort en faveur de la protection de l’environnement ? L’Europe est-elle toujours motrice, alors que les chinois veulent prendre le leadership des COP ? Si le niveau européen est décisif pour accélérer la transition, la protection de l’environnement est sans doute aussi une des causes majeures qui peut relancer le projet européen.
avec
Pascal Canfin, Grégoire Chauvière Le Drian, Charlotte Halpern, Sandra Moatti, Olivier Rozenberg, Andy Smith, Xavier Timbeau, Sébastien Treyer, Yannick ProtoAccès restreint 🔒
Cycle annuel 2025Mission d’étudeOrganiser l’action publique pour l’adaptationDu 5 au 7 novembreBelgique (Anvers et Bruxelles)Si le changement climatique est un phénomène global, l’adaptation à ses conséquences se joue principalement aux échelles locales. Mais les niveaux européens, nationaux et régionaux ont aussi un rôle à jouer en termes de planification, de cadre réglementaire et de financement. Ce détour par la Belgique permettra à la fois d’appréhender l’approche systémique et multiscalaire développée par le territoire d’Anvers, d’aller à la rencontre des institutions européennes et de confronter l’approche française à celle de nos partenaires. L’Union européenne, pionnière en matière d’atténuation, doit-elle investir le champ de l’adaptation ? Sur quels mécanismes de coopération s’appuyer pour dépasser les approches en silos et les jeux d’acteurs non coopératifs ? Comment quantifier les dépenses d’investissement et de maintenance qui s’annoncent et où trouver les ressources nécessaires ?
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