Le cycle des hautes études « Territoires et mobilités » est organisé avec le soutien de France Mobilités. Son objectif est de créer une culture commune entre des acteurs venus d’horizons professionnels différents, mais appelés à travailler ensemble pour améliorer les mobilités, à diverses échelles. Le cycle propose une approche systémique des mobilités, des personnes comme des biens, en mettant l‘accent sur leur dimension territoriale, c’est-à-dire en explorant les liens réciproques entre aménagement et gestion des territoires d’un côté, pratiques et politiques de mobilité de l’autre.
Dans le nouveau cadre créé par la LOM, il s’agira de déployer la variété des innovations, techniques mais aussi organisationnelles et servicielles, émergeant dans le champ des mobilités, et d’identifier les opportunités et les risques que ces innovations créent pour les territoires, dans leur diversité. L’urgence écologique, les changements dans les attentes sociétales et les technologies numériques créent un contexte d’exigences et d’incertitudes qui exclut toute solution-miracle (notamment technologique). Ce contexte appelle une posture d’ouverture et d’expérimentation, dont le cycle se fera l’écho.
Alors que le mouvement social de 2018 a accéléré la prise de conscience des inégalités socio-spatiales qui découlent directement des conditions d’accessibilité offertes sur les territoires, la question de la valorisation sociale et culturelle des mobilités sera posée. Car l’appréciation globalement positive du mouvement, de la fluidité et de la vitesse ne va plus de soi. Elle divise la société, comme en témoigne par exemple la multiplication des conflits autour des grands projets d’infrastructure. Si la mobilité est généralement considérée comme un droit, étant la condition d’accès à la plupart des activités sociales, comment gérer la tension entre ce droit et l’urgence écologique ? Quel sera son impact sur les dynamiques et les divisions territoriales ?
Pour aborder ces vastes questions, le cycle fera appel aux meilleurs experts. Mais il cherchera aussi à valoriser la diversité des points de vue et des expériences apportées par les auditrices et auditeurs, en constituant un lieu d’apprentissage collectif, pour des mobilités plus sobres, plus sûres et plus inclusives.